Avez-vous déjà observé l’étiquette d’une bouteille de whisky ? Si tel en est le cas, vous avez pu remarquer des mentions écrites en anglais. Certaines d’entre elles sont connues et d’autres un peu plus spécifiques. Il s’agit notamment de la base obligatoire à la compréhension du discours des producteurs sur leur whisky et la raison pour laquelle leur produit est appelé : « Whisky ».
Pour utiliser de telles précisions ?
Tout d’abord, ces mentions sont une obligation juridique. À savoir que la production et la commercialisation du whisky sont régies par des droits nationaux et internationaux. On trouve notamment dans un cahier des charges homologué :
- Les spécifications de fabrication ;
- Les mentions géographiques ;
- Etc.
Ce document a été homologué et contrôlé par les autorités compétentes. Il est important de contrôler rigoureusement ce cahier des charges afin d’apporter aux consommateurs :
- Des garanties d’approvisionnement et de qualité générale ;
- De faciliter la traçabilité ;
- Etc.
Comment fixer l’âge du whisky ?
Pour être appelé un « whisky », le produit doit au vieilli 3 ans dans des fûts en bois. Bien que la mention d’âge ne soit pas obligatoire, le temps de vieillissement est l’un des garants de qualité du spiritueux. C’est d’ailleurs pour cette raison que les distilleries mentionnent sur l’étiquette de la bouteille le nombre d’années passées en barrique (3, 5, 10, 12, 15 d’âge voire plus).
Dans les règles générales, afin d’estimer l’âge d’un whisky, il faut savoir que celui affiché sur l’étiquette coïncide au whisky le plus jeune ayant pris part à l’assemblage de la bouteille. Seulement, cette logique ne s’applique malheureusement pas pour les whiskies français à cause de l’absence d’organisme chargé du contrôle des vieillissements en France (No Age Statement). De plus, les douanes ne cautionnent pas à l’idée de se voir attribuer ce rôle.
Whisky de malt ou de grain ?
Vous avez deux possibilités de fabriquer du bon whisky. Il y a :
- Le GRAIN, qui est un whisky fabriqué à base de céréales non maltées, ou de céréales maltées, mais à de très faibles quantités.
- Le MALT, qui est un whisky distillé à partir de céréales maltées, généralement de l’orge, du seigle ou du blé.
Une distillerie, ou plusieurs ?
Il est affiché sur l’étiquette le mode de réalisation du whisky selon le nombre de distilleries.
- BLEND/BLENDED (N.M OU ADJ) signifie « assemblage » en anglais. Il s’agit notamment d’un whisky d’assemblage de plusieurs types de whisky (malt et grain) qui a été fait dans plusieurs distilleries.
- SINGLE (N.M OU ADJ.) est un whisky réalisé dans une seule distillerie.
Quelles sont les mentions relatives à l’élaboration et au vieillissement du whisky ?
Vous trouverez sur l’étiquette des informations relatives à l’élaboration et au vieillissement du whisky. On peut notamment différencier :
- BRUT DE FÛT OU CASK STRENGTH (N.M) : Il s’agit d’un whisky qui n’a pas été allongé d’eau après le vieillissement. Ce processus donne aux spiritueux son explosivité aromatique unique. Ex. : un Brut de fût affichant 57,9 degrés d’alcool.
- CORN WHISKY (N.M) : il s’agit d’un whisky réalisé sur la base de 80 % de maïs au minimum.
- FINISH (N.M) : c’est le nom administré à l’affinage d’un whisky quand ce dernier vieillit dans un fût différent de celui utilisé à l’origine.
- RYE WHISKY (N.M) : c’est un whisky fabriqué à partir de 51 % de seigle au minimum.
- SINGLE CASK (N.M) : cette mention est généralement associée à un produit de qualité exceptionnelle. Elle désigne un whisky provenant d’un seul fût.
Quelles sont les appellations protégées des whiskies ?
Les plus populaires sont notamment :
- LE BOURBON (N.M) : c’est whisky de grain réalisé à la base dans le comté de Bourbon aux USA. Il est fait à partir de 51 % de maïs minimum, et est vieilli deux ans minima dans des fûts de chêne neufs.
- L’IRISH WHISKEY (N.M) : il s’agit d’un whisky brassé, fermenté, distillé et vieilli en Irlande. Le « e » dans « whiskey » permet de distinguer le produit. Ce spiritueux soit vieilli durant au minimum trois années.
- Le POT STILL WHISKEY (N.M) : Il s’agit d’un whisky d’Irlande fait à base d’orge maltée et non maltée. L’orge doit représenter au minimum 95 % de ce whisky et un minima de 30 % d’orge maltée et non maltée reste à respecter. Ce whisky est également distillé trois fois dans un alambic charentais (Pot still en anglais).
- SCOTCH WHISKY (N.M) : il s’agit d’un whisky brassé, fermenté, distillé et vieilli en Écosse. Sa distillation se fait au moins deux fois dans des alambics en cuivre et pour sortir au moins 40 degrés d’alcool. Le temps de vieillissement dure au minima trois années dans des fûts de moins de 700 L.
- TENNESSEE WHISKEY (N.M) : c’est un type de bourbon particulier. Il est fabriqué exclusivement dans le comté du Tennessee. Une étape de filtrage à l’aide de charbon d’érable est nécessaire avant sa mise en fût. C’est dans le but d’avoir un spiritueux neutre en arômes.
La France a également leur whisky comme :
- WHISKY ALSACIEN (N.M) Indication Géographique Protégée distinguant les whiskies à base d’orge maltée, sur le territoire de la région Alsace. Pour avoir cette appellation, l’ajout de sucre, de colorant et de produits chimiques est strictement interdit.
- WHISKY BRETON (N.M) Indication Géographique Protégée distinguant les whiskies réalisés en Bretagne dans une zone précisée par la loi. Il est possible d’utiliser des céréales ou non. L’ajout de sucre pour jouer sur la sucrosité du moût est strictement interdit. La seule essence autorisée par l’IGP pour vieillir le whisky est le chêne.